LES 6 ÉTAPES POUR PLANTER UN ARBRE OU UN ARBUSTE

Vous venez de choisir les plantes idéales à votre jardin mais vous ne savez pas comment faire pour les planter ? Pas de panique ! Jardinier débutant ou chevronné, il suffit de vous munir d’une bêche, d’une bâche, d’un arrosoir... et de suivre les instructions du coach.
LES 6 ÉTAPES POUR PLANTER UN ARBRE OU UN ARBUSTE

Les 6 étapes de la plantation

Vous venez de choisir les plantes idéales à votre jardin mais vous ne savez pas comment faire pour les planter ? Pas de panique ! Jardinier débutant ou chevronné, il suffit de vous munir d’une bêche, d’une bâche, d’un arrosoir... et de suivre les instructions du coach.

 

Etape 1 : Faites tremper la motte

Munissez-vous d’un récipient étanche plus grand que le pot et remplissez-le d’eau. Plongez le pot dans le récipient et maintenez-le dans l’eau jusqu’à ce qu’aucune bulle d’air ne sorte plus. Sans cette opération, l’eau d’arrosage risque, après la plantation, de faire le tour de la motte sans la pénétrer, provoquant ainsi le dessèchement de la plante.

faire tremper la motte

Etape 2 : Creusez un trou

Faites un trou d’un diamètre 2 à 3 fois plus large et une fois et demi plus profond que le pot. Si le sol est engazonné, décapez la surface pour éliminer l'herbe et les racines.

 

  POUR ALLER PLUS LOIN

Si votre sol est argileux, faites un trou plus large et moins profond. Utilisez une fourche-bêche et ameublissez la couche du fond sans la retourner. Faites de même si le sol est difficile à défoncer : les racines apprécient d’avoir de l’aisance pour s’étaler. Si l'argile est très lourd, humide et non filtrant, prévoyez un trou beaucoup plus large. Plus le sol est lourd, plus le trou doit être large et peu profond pour ne pas créer une piscine. En effet, il y a deux causes à la non-reprise d'un végétal : le manque d'arrosage et l'asphyxie des racines par excès d'eau.

En sol sableux et léger donc filtrant, creusez à la bêche un trou 1.5 à 2 fois plus large et profond que la motte afin que les racines puissent s’étendre aisément. 

 

Sur une bâche étendue à côté du trou, rassemblez la terre en 2 tas :

  • l’un constitué de la terre plus fertile de surface (les 30 premiers cm environ) qu’on appelle la couche arable, et qui servira en priorité pour reboucher le haut du trou,
  • l’autre constitué de la couche de terre inférieure (moins fertile) sera remis au fond, additionné d'un peu de terreau si la terre est lourde, assez argileuse. Elle servira aussi, si besoin, à constituer la cuvette d’arrosage.

 

Pour connaître la qualité de votre sol, pressez une motte de terre dans votre main :

Si la terre forme un « boudin » quand vous ouvrez la main, c’est que votre terre est plus argileuse que sableuse.

Si elle s’effrite, c’est qu’elle est très sableuse.

Etape 3 : Dépotez

Sortez la plante de son pot. En cas de difficulté, retournez le pot et frappez un coup sec sur le fond. Pour les plantes en gros litrage, il peut être nécessaire d’entailler le conteneur sur le côté pour dégager la motte.

 

Une fois la plante dégagée, démêlez les racines en grattant la motte à l’aide d’une petite pelle de jardin ou d’un couteau à bout rond. Ainsi les racines ne tourneront pas en rond et vous pourrez les étaler dans le trou. La motte aura perdu sa forme initiale sans avoir complètement disparu.

 

Il arrive que les plantes soient restées trop longtemps dans leur pot : les racines qui cherchent à s’étendre tournent alors en rond et forment une galette emmêlée appelée « chignon ». Il faut le supprimer avant la plantation pour éviter que les racines continuent de tourner.

 

Un arbre vigoureux peut-être couché net par un coup de vent, la base du tronc sectionnée au niveau du collet. C’est le résultat de la plantation d’un sujet qui avait « chignonné ». Il est donc très important de bien démêler les racines.

sortir plante

Etape 4 : Plantez

Décompactez le fond du trou et remettez la terre du deuxième tas, issu du fond. Mélangez votre premier tas de terre fertile avec du terreau ou du compost et remplissez le haut du trou avec ce mélange. Pour améliorer le drainage, vous pouvez aussi recouvrir le fond du trou d'une couche de matériau drainant type gravillons ou pouzzolane sur une épaisseur de 5 à 10 cm.

 

POUR ALLER PLUS LOIN

Si le sous-sol est imperméable, prévoyez 5 cm supplémentaires pour faire une couche de drainage plus épaisse. Si le sous-sol est vraiment compact, faites quelques trous avec une barre à mine près de la périphérie. Ces trous seront remplis du même matériau drainant, pour permettre à l'eau de s'évacuer plus facilement

 

Installez votre plante dans le trou en étalant ses racines au maximum. Pour un arbre en motte, déposez d’abord l’arbre dans le trou puis coupez la toile ou le grillage ainsi que la corde autour du tronc. Si la toile est biodégradable, étalez l’emballage au fond du trou.

 

Allégez maintenant si besoin la couche inférieure de votre terre déposée sur la bâche en lui ajoutant de la pouzzolane. Si votre trou de plantation n’est pas totalement rempli, finissez de le reboucher avec la terre enrichie améliorée en vous assurant que le tronc de l’arbre reste bien vertical. Le collet (point de jonction entre les racines et le tronc) doit se situer à minimum 5 centimètres au-dessus du niveau du sol (utilisez le manche de votre bêche pour vérifier) : si vous l’enterrez, l’arbre risque de pourrir et de mourir.

 

Attention au point de greffe : il délimite la frontière entre le porte-greffe (les racines), qui détermine la vigueur et l'adaptation de la plante au sol, et le greffon (aérien) qui porte les caractères de la variété. Si le point de greffe est enterré, le greffon peut émettre des racines et s’affranchir de son porte-greffe. Il n’est généralement pas enterré à la plantation.

Faites un bourrelet de terre autour du trou que vous venez de combler, pour faire une cuvette qui empêchera l'eau d'arrosage de ruisseler loin de la fosse de plantation.

planter

Etape 5 : Tassez

Tassez la terre fermement, sans excès, avec les mains de préférence, pour ne pas trop la compacter.

 

Etape 6 : Arrosez

Versez deux arrosoirs d’eau, pour que la terre adhère bien aux racines, même par temps humide (compter environ 5 litres d'eau par 20 cm de hauteur).

 

Dès la fin de l’hiver, veillez à arroser régulièrement vos nouvelles plantations, au moins une fois par semaine jusqu'à l'automne suivant. Surveillez leurs besoins l’été suivant (surtout pour les arbres).

Apprenez à repérer les signes de manque d’eau sur une plante avant que les dégâts apparaissent. Un feuillage qui grise, des fleurs qui fanent trop vite..

arroser_plante.jpg

Tuteurez les plantes en tige :

Posez un tuteur en biais, face au vent dominant, si votre plante est en tige afin de ne pas rompre ses jeunes racines à la moindre brise.

Fixer l'arbre au tuteur avec un lien adapté pour ne pas blesser l'écorce. Les tuteurs doivent rester en place deux à trois ans, afin de laisser à l'arbre le temps de bien s'ancrer au sol. Il faudra veiller, en particulier au printemps et en septembre, à desserrer les liens pour ne pas gêner la circulation de la sève.
 

Pour un arbre ou arbuste en racines nues, si vous n'avez pas déjà creusé le trou de plantation, enfouissez les racines dans des feuilles mortes, ou emmaillotez-les avec des chiffons humides. Une demi-heure d'exposition des racines au soleil ou au vent retarde la reprise d'un mois !

 

Avant de planter votre arbre ou arbuste en racines nues, trempez ces dernières dans du pralin. Le pralin est un mélange de terre, terreau ou bouse de vache et d'eau que l’on peut trouver prêt-à-l’emploi en jardinerie. Ceci favorisera la production rapide de chevelu racinaire pour que la plante devienne autonome.

tuteurez_plante.jpg

LES PLANTATIONS SPÉCIFIQUES

Les étapes d’une bonne plantation sont toujours les mêmes à quelques exceptions près.

 

Planter un rosier

Pour les rosiers achetés en racines nues, il faut maintenir ces dernières humides et les praliner avant la plantation. N’oubliez pas d’arroser votre rosier, même s'il pleut, pour bien plaquer la terre aux racines.

Planter une grimpante

Choisissez un support en fonction de votre plante : en effet, toutes les plantes ne sont pas capables de s’agripper seules : elles devront alors être attachées – palissées. D’autres comme les glycines peuvent provoquer la déformation de leur support. Dans ce cas, il faudra choisir un support massif.

 

Creusez un trou de 50 cm de côté et de profondeur, à 20 cm de distance du mur ou de la clôture. Épandez un lit de gravillons ou de pouzzolane pour favoriser le drainage, puis une couche de terre arable mélangée à une moitié de terreau.

 

Inclinez légèrement la motte dans le trou pour la diriger vers son support. Rebouchez le trou, enlevez toutes les attaches, et séparez bien les branches en les palissant harmonieusement sur leur support.

 

 

Une grimpante particulière : la clématite

Creusez un trou et faites un monticule au fond en créant une pente pour soutenir la motte qui doit être couchée en biais, les racines orientées à l’opposé du mur. Ramenez doucement les tiges, très fragiles (elles se cassent facilement), à la verticale le long du support. Finissez de remplir le trou avec le mélange terre/terreau. Ne faites pas de cuvette d'arrosage, mais un dôme au pied des tiges pour éviter la stagnation de l'eau, ce que les clématites redoutent plus que tout. Arrosez sans excès, à côté des tiges (jamais directement dessus). Recouvrez d'une couche de paillis sur 10 cm. Trop d'eau après la plantation peut compromettre la reprise. Protégez sa base du soleil et de l'eau avec une tuile.

 

La clématite gagne à être enterrée au-dessus du collet. Elle aura alors la capacité de renforcer son système racinaire et d’être plus forte donc plus florifère.

clématite Montana Grandiflora

Planter des bambous

Choisissez d’abord le type de bambous que vous souhaitez planter :

  • les bambous « traçants » : leurs rhizomes (tiges et bourgeons souterrains) colonisent facilement la surface. Utilisez-les donc en connaissance de cause. Si vous voulez les maîtriser, limitez leur développement en installant une barrière anti-rhizomes.
  •  

POUR ALLER PLUS LOIN :

L’idéal est d’utiliser un film professionnel en polypropylène semi-rigide de 70 cm de hauteur, que vous enterrerez autour de la motte des bambous. Inclinez le film vers l’extérieur pour que les rhizomes remontent. Vous pourrez ainsi les couper plus facilement.


Si vous ne souhaitez pas investir dans du film professionnel, creusez une tranchée de 20 à 25 cm de profondeur marquant la limite que vos bambous ne doivent pas dépasser. Cela vous permettra de repérer et couper facilement tout rhizome aventureux, une fois par an vers la fin du printemps. 

 

  • les bambous « cespiteux » (comme les Fargesia) : leurs racines forment une touffe qui s’étale très peu. Ils se plantent comme n'importe quel arbuste en conteneur, sans précaution particulière.

Planter des arbustes acidophiles dits de terre de bruyère

Assurez-vous au préalable que votre sol offre des conditions favorables à ce type de plantes : elles exigent un sol acide pour prospérer. Vous pouvez utiliser un kit du commerce qui vous renseignera rapidement sur la qualité de votre sol. Reportez-vous également aux FAQ de la rubrique « Pas de panique pour planter et entretenir ».

 

Si vous habitez une région où les sols sont naturellement acides ou neutres, incorporez de la terre de bruyère. Le sol peut également être légèrement enrichi de fumier déshydraté (maximum 500 g / m2).

 

Si vous habitez une région où le sol est à tendance calcaire, installez plutôt vos plantes acidophiles dans une belle poterie.

Regroupez vos plantes de terre de bruyère en massifs pour favoriser l’effet d’éco-système et simplifier votre travail. L’impact visuel sera décuplé lors des floraisons.

  

POUR ALLER PLUS LOIN :

Le pH mesure l’acidité ou la basicité (alcalinité) d’une solution. Une solution à pH = 7 est dite neutre. Une solution à pH < 7 est dite acide; plus son pH s'éloigne de 7 vers 0, plus elle est acide. Une solution de pH > 7 est dite basique ; plus son pH s'éloigne de 7 vers 14, plus elle est basique (c'est à dire calcaire).

Bruyère de Darley Dale Spring Surprise

Doit-on tailler à la plantation ?

La taille des arbres et arbustes en conteneurs n'est pas obligatoire à la plantation. Néanmoins, si la plante est trop touffue, vous pouvez supprimer quelques rameaux situés à l'intérieur, en les coupant le plus près possible des branches dont ils sont issus. Supprimez les branches trop petites, mal orientées ou parallèles à d'autres.

 

Pour les plantes en racines nues, équilibrez seulement la longueur des racines en coupant les plus longues et raccourcissez celles qui auraient pu être blessées. Veillez à ce que la quantité de racines soit équilibrée par rapport à la ramure. Si besoin, raccourcissez certaines branches.

 

La taille de formation se pratique sur les jeunes arbres pour leur donner une forme harmonieuse. Supprimez les branches trop petites, mal orientées ou parallèles à une autre, pour ne privilégier que les charpentières (les plus grosses) et les branches secondaires.

 

Il vaut mieux ne pas tailler les arbustes lors de la création d'une haie : un feuillage abondant favorisera leur enracinement. Vous devrez en revanche rabattre chaque pied plus ou moins sévèrement l'année suivante, afin de stimuler la ramification à la base.

POUR ALLER PLUS LOIN :

Pour pratiquer une taille de transparence : la technique consiste à tailler la ramure à partir de l’intérieur de l’arbre ou de l’arbuste en préservant la silhouette extérieure à l’inverse des autres types de taille. La plante, ainsi sculptée minutieusement est respectée, tout en allégeant et structurant sa silhouette. Cette taille en transparence permet, outre son aspect très esthétique et naturel, de préserver une vigueur juvénile aux arbres et arbustes en augmentant leur robustesse et leur résistance aux maladies. La lumière et la pluie qui parviennent plus facilement au sol permettent d’installer et de préserver une grande diversité botanique. Cette nouvelle méthode de taille inventée par la princesse Sturdza Dans son jardin du Vasterival offre donc de multiples avantages.

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Avec la collaboration de France 5, de Stéphane Marie et de l’émission, l’histoire des plantes SILENCE, ça pousse ! a commencé en 2016. Cette rencontre est née d’une volonté commune : partager nos savoirs et rendre accessibles et ludiques les conseils de jardinage les plus pointus.

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