De la plantation à la tasse : Cultiver le Théier Camellia Sinensis pour faire son thé maison

Vous rêvez de savourer une tasse de thé en sachant exactement d’où elle vient et comment elle a été faite ? Bonne nouvelle : il est tout à fait possible de cultiver le Théier Camellia Sinensis en France, que vous ayez un jardin ou juste un balcon ! En plus d’être une belle plante, le théier vous permet de produire votre propre thé maison, naturel et délicieux. On vous explique tout !

De la plantation à la tasse : Cultiver le Théier Camellia Sinensis pour faire son thé maison

Pourquoi faire pousser son propre théier ?

Cultiver un Théier présente de nombreux avantages :  

 

  • Connaître l’origine de son thé

En faisant votre thé maison, vous gérez tout, du jardin à la tasse ! La question des pesticides, de la qualité des feuilles ou des conditions de travail des cueilleurs à l’autre bout du monde n’a donc plus lieu d’être. Et quand le thé est frais et bien préparé, il garde toutes ses vertus !

 

  • Profiter de tous les bienfaits du thé :

Le thé est un véritable allié pour la santé :

  • Ses antioxydants protègent vos cellules,
  •  Il aide à la digestion et à la concentration,
  •  Riche en catéchines, il soutient le métabolisme, régule la fatigue et le flux sanguin,
  • Il stimule l’organisme, sans excès de caféine. Sachez que le thé vert et le thé blanc sont moins excitants, tout comme le fait de laisser son thé infuser plus longtemps.

 

Comment cultiver le théier Camellia sinensis ?

Le théier, tout comme le Camélia, est un arbuste à feuillage persistant en hiver, qui peut vivre plusieurs dizaines d’années ! Il porte des fleurs simples blanches, ornées d'un bouquet d'étamines jaunes et produit, à terme, des fruits sur lesquels on peut récolter des graines à semer. Ces graines servent aussi à produire une huile très prisée pour protéger les outils et les menuiseries de luxe.

Pas besoin d’habiter en Asie pour faire pousser un théier : avec les bons soins, le Camellia Sinensis pousse très bien en France, notamment dans les régions à climat doux, et influence océanique comme la Bretagne, la Normandie, les pays de la Loire, le pays Basque et les alentours. La culture du Théier est également possible en pot sur un balcon ou une terrasse mi-ombragée, avec des arrosages adaptés.

 

Le Camellia Sinensis résiste à des températures avoisinant les -10°C lorsqu'il est bien placé. Attention, il est plus sensible au froid lorsqu'il est cultivé en pot. Protégez les jaunes plants du gel et du gibier, des taupes et rats taupiers.

 

Théier en fleur.jpg

Théier en fleur

Culture en pleine terre

Exposition  

Le théier aime la mi-ombre ou le soleil indirect. Comme les Camélias, il doit être abrité des courants d'air froids ou secs, grâce à une haie bien dense par exemple, et des variations de température trop brusques. Préférez donc une exposition à l'ouest ou au nord par exemple. Exposé à l'est, il risquerait de souffrir de la chaleur matinale trop rapide.

 

Sol  

Plantez le théier dans un sol acide, bien drainé, enrichi en surface avec du compost ou fertilisant naturel en sac (comme pour les hortensias).

 

Arrosage  

L'arrosage doit être régulier si le sol s'assèche, mais sans excès : attention à ne pas créer un marécage en ajoutant trop d’eau. Un arrosage à l'eau de pluie est préférable, car l'eau calcaire peut provoquer des carences en fer qui jaunissent le feuillage entre les nervures. Utilisez dans ce cas un produit anti-chlorose du commerce, à diluer lors des arrosages pour le faire reverdir.

 

Entretien

Apportez au moins tous les deux ans du compost ou fertilisant naturel au pied de votre théier, puis installez un paillage au sol. Taillez légèrement au printemps pour favoriser la ramification, puis lors de la récolte.  

 

Culture en pot

Pour planter un théier en pot, choisissez un contenant d'environ 60 cm de profondeur, et 50 à 60 cm de largeur. Verser des billes d’argile ou autre matériau au fond du pot pour un bon drainage.

Rempotez avec une terre acide de type « terre de bruyère », et ajoutez du compost riche ou fertilisant naturel en surface.

Au-delà de -5°, entreposez le pot à l’abri dans un endroit frais et suffisamment lumineux, comme une véranda par exemple.

Arrosez souvent, surtout en été, tout en laissant l’eau s’égoutter : le terreau doit rester frais. Vérifiez en y plongeant le doigt régulièrement, ou en utilisant un hygromètre du commerce.

 

Récolter et fabriquer son thé maison

Votre théier est planté, il va maintenant falloir attendre 3 à 5 ans pour commencer à récolter ses jeunes pousses. Un théier est en pleine production à 5-6 ans, adulte à 8 ans. Il est souvent de forme ovale, dressée à arrondie, et se maintient à 1 à 1,2 m de hauteur par la taille régulière lors de la récolte.

Un pied de théier adulte fournissant environ 30 à 50 g de thé sec, un consommateur régulier peut donc espérer couvrir sa propre consommation en plantant une dizaine de pieds de théiers. Mais un seul pied suffit pour s’exercer et avoir la fierté de faire son propre thé maison !

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Récolte pousse de thé

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Théier âgé maintenu en buisson bas pour faciliter la récolte

Les étapes de fabrication du thé maison

Comme nous l’avons vu, il est tout à fait possible de faire son thé soi-même en France et de l'affiner pour obtenir un produit de grande qualité ! Il existe d'ailleurs une petite production française émergente de thé français, qui reste confidentielle mais très prometteuse... La couleur de votre thé dépendra de la méthode de transformation que vous choisirez, forcément issue de techniques ancestrales chinoises. La plante de base, elle, reste la même.

 

Le Thé blanc  

Délicat et très peu transformé, c'est le plus facile à produire. Il faut en récolter le bourgeon terminal et la première feuille pour le préparer, puis passer au flétrissage et enfin au séchage.

 

Le Thé vert  

Léger, herbacé, non oxydé, il est assez facile à produire. Pour ce faire, récoltez au printemps le bourgeon terminal et les deux premières feuilles. Passez ensuite à la fixation au wok ou doucement à la poêle, puis au séchage.

 

Le Thé noir  

Plus corsé, avec des notes boisées et maltées très aromatiques, le thé noir demande une phase d'oxydation, voire une fermentation à réserver aux experts. Il nécessite la récolte de 4-5 feuilles plus le bourgeon terminal, appelé Pekoe. Les étapes suivantes sont le flétrissage, le roulage, l'oxydation et enfin le séchage.

 

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Récolte de thé

1. La cueillette

Au printemps ou au début de l’été, entre avril et juin, puis un peu en été et aussi possiblement en septembre-octobre, récoltez les jeunes feuilles tendres le matin, quand elles sont bien fraîches. On récolte en général 2 à 5 ou 6 jeunes feuilles et le bourgeon terminal. La première pousse est la plus prisée !

 

Flétrissage.jpg

Flétrissage

2. Le flétrissage

Le flétrissage consiste à laisser les feuilles reposer à l’ombre pendant quelques heures (6 à 18h environ) pour qu’elles perdent un peu d’humidité et deviennent plus souples.

 

3. La fixation (pour le thé vert)

Faites chauffer les feuilles (à la vapeur, au wok ou à la poêle) pendant quelques minutes pour bloquer les enzymes responsables de l’oxydation, sans les faire brûler. Vous saurez que l'opération est réussie quand se dégagera de votre casserole une bonne odeur de pomme verte.

 

4. Le roulage

Roulez les feuilles à la main ou entre deux paumes pour leur donner leur forme finale, libérer les huiles essentielles, et rehausser les arômes.  

 

5. L’oxydation (optionnelle selon le type de thé)

L'oxydation brunit les feuilles et se produit naturellement au contact de l'air. Elle est optionnelle selon le type de thé :  

  • Thé vert : pas d’oxydation.
  • Thé blanc : légère oxydation naturelle pendant le séchage.
  • Thé noir : laissez les feuilles s’oxyder à l’air libre sous un linge (de quelques heures à une vingtaine d'heures) jusqu’à ce qu’elles deviennent suffisamment foncées.

Il est aussi possible de faire fermenter certains thés au goût puissant, mais le processus devient technique et difficile à maîtriser à la maison...

 

6. Le séchage

Séchez les feuilles dans un four très doux (50-70°C) ou à l’air libre, étalées en claies, dans un endroit sec et ventilé pendant plusieurs jours, à l'abri de la lumière de préférence, pour garder les couleurs des feuilles, arrêter toute fermentation et conserver les arômes.

Faire pousser du thé chez soi, c’est se donner l’occasion de se reconnecter à la nature, d’apprendre à observer, récolter, transformer... pour le plaisir de déguster une infusion 100% maison, pleine d'arômes et de bienfaits. Alors, prêt à tenter l’aventure du théier dans votre jardin ou sur votre balcon ?

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